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Tournons La Page Niger dénonce l'arrestation de deux nouvelles personnes
communiqué   par Tournons la page

Tournons la Page Niger dénonce le non-respect de la liberté d’expression et d’opinion au Niger et l’interpellation systématique des leaders d’opinion et des lanceurs d’alerte.


Depuis la crise du coronavirus, le gouvernement nigérien traque toute personne pensant différemment que lui. Cette traque a débuté l’arrestation de Mamane Kaka Touda le 6 mars 2020 pour avoir informé sur un soupçon de cas de coronavirus à l’hôpital de référence de Niamey, puis avec la garde à vue du docteur Zourkaleyni Maiga à partir du 14 mars 2020 qui a fait une communication expliquant l’origine de la maladie, puis elle a continué avec l’arrestation de 15 personnes lors et suite au meeting du 15 mars 2020 et du placement sous mandat de dépôt de 6 d’entre eux, de la convocation de Ali Idrissa le 9 avril 2020 et elle continue encore avec les deux cas suivants :
Nassirou Seidou, président de l’association la voix des sans voix, a été convoqué à la PJ le 13 avril 2020 au matin et est toujours là-bas suite à un message vocal privé qu’il avait envoyé à l’un de ses amis disant qu’avec l’État d’urgence décrété, il sera impossible d’organiser les prochaines élections présidentielles.
De la même manière, le 14 avril 2020, le docteur Mallah Tidjani a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire suite à un audio qu’il a envoyé dans une conversation privée où le médecin émettait des doutes sur le nombre de cas positifs du Covid-19 au Niger et dénonçait le manque de moyens des cabinets médicaux et des cliniques.
Ces deux messages vocaux ont été envoyés dans le cadre de discussions privées entre deux personnes, elles ne peuvent pas être un justificatif de convocation ou de maintien en garde à vue de ces hommes.


Aussi, Tournons la Page Niger :
- Demande la libération immédiate et inconditionnelle de M. Nassirou Seidou et du docteur Mallah Tidjani
- Le respect de la liberté d’expression et d’opinion et du secret des conversations privées
- La libération des six acteurs de la société civile en prison depuis le 19 mars 2020 alors que les faits qui leurs sont reprochés sont infondés

Niamey, le 17 avril 2020