Ouganda : Le mandat du Bureau ougandais des observateurs des Nations Unies pour les Droits Humains doit être renouvelé

Communiqué Posté le 10:02 13-04-2023, modifié le 10:02 13-04-2023 par Tournons la Page

Aujourd'hui, 19 organisations de la société civile ougandaise s'unissent pour demander au ministère ougandais des Affaires étrangères de renouveler le mandat du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) dans le pays.

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Télécharger la lettre addressée aux ambassades, signée par 48 organisations

Les signataires de cette lettre comprennent, entre autres, Youth for Green Communities (YFC), Community Transformation Foundation Network (COTFONE) et Fridays for Future Uganda (FFF).

En février dernier, le ministère ougandais des affaires étrangères a informé le bureau national du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) que son mandat ne serait pas renouvelé.

Les organisations signataires expriment leur profonde inquiétude face à cette annonce, car le HCDH a franchi des étapes importantes dans la promotion et la protection des Ougandais contre les violations des droits humains.

Alors que le gouvernement ougandais justifie sa décision par la capacité suffisante du pays à contrôler le respect des droits, les signataires craignent que la fermeture du bureau de l'ONU n'aggrave les violations des droits humains dans le pays.

La Commission ougandaise des droits humains a noté dans son rapport annuel 2021 au Parlement que les arrestations arbitraires, la détention et la torture constituent les types les plus récurrents de violations des droits humains dans le pays.

La situation des défenseurs des droits humains qui travaillent sur les impacts négatifs des projets d'extraction pétrolière en Ouganda a été dénoncée à plusieurs reprises par le HCDH lui-même et par les procédures spéciales des Nations unies.

« La fermeture du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) en Ouganda a entravé les efforts visant à renforcer les mécanismes de coordination pour les organisations et les défenseurs de l'environnement et des droits de l'homme au niveau local. Les menaces à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme se sont multipliées mais, malgré ces préoccupations, la réponse aux problèmes rencontrés a été limitée », indique Kayinga Muddu Yisito, coordinateur du réseau Community Transformation Foundation Network (COTFONE).

« Depuis sa création, le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) en Ouganda a fait de petits pas vers le respect des droits de l'homme dans toutes les sphères de la vie politique, économique, sociale et culturelle. Si le mandat n'est pas renouvelé et étendu, il s'agira d'un recul pour garantir que tous les Ougandais, en particulier ceux qui vivent dans les communautés pétrolières et autres communautés locales, bénéficient d'une protection égale de la loi », a déclaré Brighton Aryampa, président-directeur général de Youth for Green Communities (YGC).

Les organisations signataires demandent donc au ministère ougandais des affaires étrangères de renouveler le mandat du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) dans toute la mesure du possible.