Dans le cadre de notre campagne pour la démocratie et les droits humains au Tchad, Tournons la Page et Agir ensemble pour les droits humains proposent une série d’articles visant à mieux comprendre les mécanismes d’accaparement du pouvoir par une oligarchie militaire, depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui. Le premier volet est consacré à l’armée, composante intrinsèque de la vie politique.
Entretien avec le Dr Sali Bakari, enseignant-chercheur au département d’Histoire de l’Ecole normale supérieure de N’Djamena, spécialiste des questions de sécurité dans la région du lac Tchad.
Questions répondues dans l'articles :
- Question 1 : Comment, et à quel moment, l’armée est-elle devenue une composante intrinsèque à la vie politique du Tchad ?
- Question 2 : Comment se caractérisent au Tchad ces liens entre pouvoir civil et militaire ?
- Question 3 : Pourquoi ce déséquilibre entre la DGSSIE et l'armée régulière ? Quelles en sont les conséquences ?
- Question 4 : Que révèle, selon vous, cet arbitrage financier ? Et quelles en sont les conséquences sur le plan sociétal ?
- Question 5 : Le régime Déby s’est-il appuyé sur les paradoxes de l’armée pour préserver sa survie ?
- Question 6 : Pourquoi en dépit des annonces, Idriss Déby a-t-il échoué à en faire une armée nationale, méritocratique et représentative de la diversité régionale et ethnique ?
- Question 7 : Quels avantages Idriss Déby a-t-il tiré de cette diplomatie militaire ?
- Question 8 : De leur côté, la France et les États-Unis n’ont-ils pas, au nom de la lutte contre le djihadisme dans la région, fermé les yeux sur les dysfonctionnements de cette armée marquée par les exactions, les violations des droits humains, la corruption ?
- Question 9 : Ce mode de gouvernance et ce choix sémantique ne laissent-ils pas présager une continuité d’une imbrication entre armée et pouvoir civil ?
- Question 10 : Au-delà de la transition et du dialogue national, quels sont les défis à venir dans le domaine militaire ?