Le Forum des ONGs, qui s'est tenu du 13 au 15 octobre 2024 à Banjul en Gambie, a été marqué par un vibrant plaidoyer pour exiger la libération d’Oumar Sylla, coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), et de Mamadou Billo Bah, coordinateur de Tournons La Page Guinée (TLP-Guinée), enlevés par les forces de défense et de sécurité guinéennes à Conakry, le 9 juillet 2024. Porté par les membres de Tournons La Page (TLP), ce plaidoyer a été un moment phare de cet événement précédant la 81e session ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP).
Des disparitions forcées au cœur de la société civile guinéenne
Le 9 juillet 2024, Oumar Sylla, également connu sous le nom de Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah ont été enlevés par les forces de sécurité guinéennes, déclenchant une vague d'indignations au sein des mouvements pour la défense des droits humains. Ces arrestations, sans mandats légaux ni motifs clairs, sont rapidement devenues symboliques des répressions auxquelles sont soumis les défenseurs des droits humains et les militants pro-démocratie en Guinée.
Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah sont des figures emblématiques de la résistance pacifique et du combat pour la démocratie en Guinée. Depuis des années, ils militent pour dénoncer la corruption, les abus de pouvoir et les violations des droits fondamentaux, notamment dans le cadre des protestations contre le troisième mandat controversé de l’ancien président Alpha Condé et contre la junte militaire actuelle. Ces disparitions forcées s'inscrivent dans une série d’attaques contre les leaders de la société civile guinéenne.
Tournons La Page monte au créneau au Forum des ONGs
Lors du Forum des ONGs à Banjul, la délégation de TLP, composée d’Anna Simon (chargée de plaidoyer), Wassim Ouameur (chargé de projet), Sentiment Ondo Elibiyo (coordinateur de TLP-Gabon) et Agnès Metougou (membre de TLP-Cameroun), a fermement pris position pour dénoncer cette répression orchestrée contre Sylla et Bah. Le plaidoyer en faveur de leur libération immédiate et inconditionnelle a été un moment central des interventions.